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Comment choisir la bonne pompe à chaleur (PAC) pour son logement ?

11 décembre 2024

Vous êtes copropriétaire et vous vous interrogez sur le choix de la bonne pompe à chaleur (PAC) pour votre copropriété ?
Voici un guide qui explique les étapes à suivre, les critères de choix et les points de vigilance pour garantir une installation adaptée aux besoins de votre bâtiment.

Avant de remplacer un système de chauffage, il est essentiel de procéder à des travaux d'isolation de l'immeuble. Une isolation performante des murs, toitures, fenêtres et planchers réduit les déperditions de chaleur et permet de maintenir une température intérieure confortable tout en consommant moins d'énergie. Pour les pompes à chaleur (PAC), une bonne isolation est particulièrement importante, car leur efficacité est optimale lorsqu'elles fonctionnent à basse température. En isolant correctement, on peut abaisser la température de consigne du chauffage, maximisant ainsi le rendement de la PAC et réalisant des économies d'énergie tout en réduisant l'empreinte carbone du bâtiment.

Le choix du type de chauffage, d’eau chaude sanitaire et la faisabilité du projet dépendent de plusieurs facteurs, notamment le type de chauffage existant dans l'immeuble : individuel ou collectif.

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👥 Si vous êtes en système collectif : félicitations beaucoup de solutions s’offrent à vous ! En plus vous pourrez choisir parmi les plus vertueuses : le réseau de chaleur urbain, les PAC géothermiques, les PAC air/eau collectives, le solaire thermique pour l’eau chaude et la biomasse.

👤 Si vous êtes en système individuel : l’installation d’une PAC est moins évidente et plus compliqué. Vous pouvez cependant opter pour une PAC air/air ou une PAC air/eau avec unité extérieure sur le balcon.

Étape 1 : Envisager une rénovation globale

Lors de l'installation d'une pompe à chaleur, il est vivement recommandé de ne pas se limiter au simple remplacement du système de chauffage. En effet, il est opportun de profiter de cette intervention pour entreprendre des travaux de rénovation globale du bâtiment, ce qui permettra d'optimiser les performances de la PAC et d'obtenir des bénéfices bien plus significatifs :

  • Améliorer le rendement énergétique

Une pompe à chaleur fonctionne de manière plus efficace lorsque le bâtiment est bien isolé et que le réseau de chauffage est en bon état. En effectuant des travaux d'isolation thermique (toitures, façades, fenêtres), on peut considérablement réduire les besoins en énergie pour le chauffage. Cela permet à la PAC de fonctionner à des températures plus basses, ce qui améliore son coefficient de performance (COP) et réduit les coûts d'exploitation.

  • Accéder à plus d'aides financières

Les dispositifs de subventions comme MaPrimeRénov', les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) ou les aides de l'ANAH sont souvent plus généreux lorsque les travaux s'inscrivent dans une démarche de rénovation énergétique globale. Les copropriétés qui optent pour une combinaison de travaux (isolation, remplacement des fenêtres, modernisation du système de chauffage, etc.) peuvent bénéficier de primes bonifiées, ce qui réduit significativement l'investissement initial.

  • Réduire l'impact environnemental

En améliorant l'efficacité énergétique du bâtiment, on diminue directement les émissions de CO2 liées au chauffage. La rénovation de l'enveloppe thermique permet de limiter les pertes de chaleur, ce qui se traduit par une consommation d'énergie plus faible et donc une réduction de l'empreinte carbone. Une PAC installée dans un bâtiment bien rénové utilisera moins d'électricité, ce qui contribue à une transition énergétique plus durable.

  • Valoriser le patrimoine immobilier

Une rénovation énergétique complète rehausse la valeur du bâtiment. En améliorant la performance énergétique, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) du bien s'en trouve optimisé, ce qui est un atout majeur en cas de revente ou de mise en location.

Étape 2 : Analyser les besoins de la copropriété

Avant de choisir une pompe à chaleur, il est crucial d'évaluer les besoins énergétiques du bâtiment. Cela comprend :

  • Le type de chauffage existant : Si le système actuel est basé sur des radiateurs haute température (70-80°C), il peut être nécessaire de prévoir une PAC haute température ou d'améliorer l'isolation pour réduire les températures requises.
  • Le régime de température : La température d'eau nécessaire dépend des émetteurs (radiateurs, planchers chauffants, etc.) et du niveau d'isolation. Une rénovation globale peut permettre de passer d'un régime 80/60°C à 60/40°C, favorisant une meilleure efficacité de la PAC.
  • Les besoins en eau chaude sanitaire (ECS) : Pour assurer une production d'ECS optimale, la PAC doit pouvoir maintenir une température suffisante (60-65°C) pour éviter le recours trop fréquent à un appoint électrique.
  • La taille de la copropriété : La puissance de la PAC sera déterminée par la surface à chauffer et le nombre de logements.

Étape 3 : Choisir le type de pompe à chaleur adapté

Il existe plusieurs types de PAC, chacune présentant des avantages selon les caractéristiques du bâtiment :

1. Pompe à chaleur Eau/Eau géothermique

Cette PAC utilise l'énergie des nappes phréatiques ou du sol pour chauffer un circuit d'eau. Elle est particulièrement efficace dans les grands bâtiments.

  • Avantages : Efficacité élevée même en hiver, performances stables grâce à la température constante de l'eau.
  • Inconvénients : Coûts d'installation plus élevés, besoin d'une autorisation pour l'extraction et le rejet d'eau souterraine.
  • Conseil : Cette solution est adaptée aux grandes copropriétés où les besoins énergétiques sont importants et où les contraintes d'espace ne posent pas problème.

2. Pompe à chaleur Air/Eau

Cette solution capte les calories de l'air extérieur et les transfère à un circuit d'eau pour le chauffage ou l'ECS. C'est l'une des options les plus couramment utilisées.

  • Avantages : Facile à installer, compatible avec les systèmes de chauffage central à eau (radiateurs, planchers chauffants), possibilité de produire de l'eau chaude sanitaire.
  • Inconvénients : Les performances peuvent diminuer par temps très froid, nécessitant un système d'appoint.
  • Conseil : Pour maintenir une bonne performance, choisir une PAC capable de fournir une température supérieure aux besoins de l'installation (ex. PAC pouvant atteindre 65°C pour un réseau demandant 60°C).

3. Pompe à chaleur Air/Air

Elle utilise l'air extérieur pour chauffer directement l'air intérieur. Plus adaptée aux bâtiments à basse consommation ou en complément d'un autre système de chauffage.

  • Avantages : Installation plus simple, chauffage et climatisation avec le même système, régulation individuelle des températures dans chaque pièce.
  • Inconvénients : Moins efficace en cas de températures extérieures très basses, diffusion de chaleur moins homogène.
  • Conseil : Prévoir un appoint pour les jours les plus froids ou installer des unités supplémentaires pour améliorer la distribution de chaleur.

Pour en savoir plus et découvrir d’avantage de PAC, rendez-vous sur cet article.

Étape 4 : Prendre en compte les spécificités du bâtiment

La qualité du réseau de distribution (chauffage et eau chaude sanitaire), l'isolation du bâtiment et les caractéristiques de l'enveloppe thermique doivent être évaluées. Un réseau mal équilibré ou mal isolé peut entraîner une surconsommation d'énergie.

  • Équilibrage des réseaux : Un bon équilibrage hydraulique permet de maintenir une température uniforme dans tout le bâtiment.
  • Isolation des réseaux : La performance de la PAC peut être optimisée en isolant correctement les tuyaux pour réduire les pertes de chaleur.
  • Désembouage : Le nettoyage du réseau peut améliorer l'efficacité des émetteurs et réduire les risques de pannes.

Étape 5 : Considérer les contraintes d'intégration

Lors de l'installation d'une PAC, il faut prendre en compte les contraintes suivantes :

  • Emplacement de l'unité extérieure : Les PAC air/eau et air/air nécessitent une unité extérieure. Le choix de l'emplacement doit minimiser le bruit pour les occupants et les voisins.
  • Accès aux équipements : Les installations doivent être facilement accessibles pour l'entretien.
  • Impact acoustique : Prendre en compte les nuisances sonores potentielles et choisir des PAC avec un faible niveau sonore.

Étape 6 : Étudier les aides financières disponibles

Des subventions et aides financières sont disponibles pour l'installation de PAC dans le cadre de la rénovation énergétique (MaPrimeRénov', CEE, aides de l'ANAH, aides locales…). Il est important de vérifier l'éligibilité des travaux pour bénéficier de ces dispositifs et ainsi réduire le coût du projet.

Conclusion

Le choix de la bonne pompe à chaleur dépend de plusieurs facteurs : les besoins de chauffage, le type de bâtiment, les caractéristiques du réseau de distribution et les contraintes spécifiques à chaque copropriété. Ne pas se limiter à l'installation d'une pompe à chaleur, mais intégrer celle-ci dans une démarche globale de rénovation énergétique, est une décision judicieuse. En tant que copropriétaires, vous avez tout intérêt à envisager cette approche pour tirer le meilleur parti de votre investissement.

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